Votre site a du vent, mais sera-t-il suffisant ?

Estimer la ressource en vent d'un site donné est un exercice difficile.

Premièrement, la perception du vent est tout à fait subjective entre les individus. La tendance générale est à la surestimation du potentiel d'un site : on remarque et mémorise plus facilement les jours de grands vents, alors qu'on oublie rapidement les jours calmes.

A l'échelle d'un pays, des régions sont souvent réputées pour être bien ventées; c'est déjà un point positif si on envisage d'installer une éolienne dans l'une d'elles. C'est positif, mais ce n'est pas suffisant. La configuration directe du site (les obstacles) va beaucoup influer sur la qualité du vent, en terme de vitesse et en terme de turbulences. Des données de vent sur certaines régions du globe sont disponibles ici.

La configuration directe la plus favorable qui soit est un site tout à fait lisse, sans végétation et avec une légère surélevation qui accèlere légèrement le vent. A contrario, un site urbain, encombré de batiment, situé dans une cuvette est définitivement hostile aux éoliennes.

Parmi les sites adaptés aux éoliennes, on compte les zones très dégagées, les côtes, les îles, les crêtes, les couloirs du relief orientés dans les vents dominants. A l'opposé, les forêts denses, les villes et banlieues, les terres intérieures calmes ne sont pas prédisposées à accueilir des éoliennes.

Les obstacles, ennemis jurés des éoliennes, ralentissent le vent et génèrent des turbulences qui pénalisent fortement la production électrique. Les turbulences sont pour une éolienne comme les nids de poule en voiture.

Une éolienne placée dans les turbulences recherche sans cesse la direction du vent et subit continuellement des accélérations et des ralentissement, comme le montre bien la vidéo. Tout cela fatigue également la mécanique.